Titre : Perfect Day

Auteur : VBB (Very Bad Bethya)

Base : Dir en Grey

Genre : première fic yaoiste suite à un défi T_____T (aurais jamais dû accepter mais je me sentais obligée d'essayer)

Disclaimer : ces cinq superbes créatures ne m'appartiennent pas *en pleurs* ; Perfect Day est une chanson de Lou Reed.

Pairing : les ai pas encore trouvés^^

Déclaration : ne suis pas yaoiste mais ai subi les môôôvaises influences de deux certaines personnes qui se reconnaîtront^^ 100000000 excuses à Nami (ai respecté tes volontés ^_^) et je suis promoteur d’un nouveau genre le Mi-yaoisme… :p

 

 

dimanche 27 juin 2004 (23h16)

 

 

PERFECT DAY

Chapitre1

 

 

 

            Pourquoi t'infliges-tu tout ça, Kyo?

            La question résonne dans ses oreilles, perce le silence régnant dans la chambre d'hôtel. Il ne trouve pas le sommeil. Il est couché depuis deux heures pourtant. Il se tourne et se retourne. Les yeux clos, il tente de se calmer, de prendre sur lui-même pour rencontrer Morphée et ralentir les battements de son cœur.

            La fenêtre entrouverte laisse entrer un air frais et agréable. Un air d'automne qui porte les effluves d'octobre et de la nuit. Du coin de l'œil, il peut apercevoir la lune, entourée d'une auréole argentée. Tout est si calme. Pourquoi pas lui ? Il se met sur le dos, commence sérieusement à imaginer d'avoir recours aux somnifères et tend l'oreille. Un faible bruit de respiration lui parvient. Le souffle endormi de la personne allongée tout près de lui. Il se maudit d'avoir accepter de partager sa chambre, son lit. C'est du pur sadisme, de la torture.

            Pourtant je devrais avoir l'habitude de souffrir. Je me fais du mal tous les jours à essayer de l'ignorer, à tenter d'attirer son regard. Je m'efforce d'oublier sa voix quand il n'est pas là… Je n'y arrive pas. Pourquoi est-ce que je me torture ? Pour l'oublier ?

            Il s'assoit sur son lit, attrape ses clopes et un cendrier. Il va en allumer une quand il se rappelle qu'il n'est pas seul dans la chambre. Alors il se lève et va à la fenêtre. Il ferme les yeux une nouvelle fois. Bon sang, quand est-ce que je vais trouver la paix ? C'est peine perdue, je le sais bien. Il ne voudra pas de moi, jamais. Je suis son pote… Son ami. Un mouvement provenant du fond de la pièce lui indique que son "colocataire" traverse une phase de sommeil difficile. Il n'ose pas respirer, de peur de le réveiller et d'avoir à répondre à ses questions. Face à lui, il ne peut mentir.

Quand le calme est revenu, il a un soupir de soulagement. Puis son cœur se serre, une boule se forme dans sa bouche, l'empêche de respirer. Il suffoque presque. Sa cigarette se termine, lui brûle les doigts.

            Pourquoi je souffre ? C'est simple : pour toi.

            Kaoru.

 

            Il ne tire plus que de la délectation à se faire écraser par ce corps moite, à sentir ces mains enserrer ses poignets et l’obliger à se plier à Sa propre volonté. Il ne quitte pas du regard les yeux sombres de celui qui effectue de rapides mouvements de va-et-vient. Il sent juste le plaisir monter par vagues, brûler son ventre ainsi que ses lèvres. Lèvres que son amant refuse de baiser. Lèvres restées chastes.

            Il enfonce ses ongles dans la peau de l’autre, secoué d’un spasme, puis d’un autre. Il essaie de le retenir tout contre lui mais Il s’échappe, se retire et s’assoit avec un :

-C’était pas si mal…

            Alors il se rappelle que rien n’a changé, qu’il n’a pas de pouvoir sur Lui, qu’il ne pourra jamais l’embrasser comme on embrasse celui qu’on aime. Il se sent rougir, il détourne les yeux puis se relève, les jambes endolories.

-Je vais prendre une douche…

-Tu te sens sale ?

            Le blesser, lui faire autant de mal qu’Il lui en fait.

-Oui. Souillé, même.

            Le ton est glacial ; son cœur hurle le contraire. Il ne se retourne pas et se dirige vers la salle de bain. Il a envie de pleurer quand il constate qu’Il ne le retient pas, ne le contredit pas. L’eau tiède lave sa peine. Il détaille d’un œil froid les griffures, les morsures, les traces de Sa violence. Cette violence qu’il aime tant, qui lui permet d’étreindre Son corps.

 

            Il s’arrête devant le snack, commande une cannette de bière et un sandwich. L’horloge murale indique trois heures douze. Il n’est pas fatigué, il a juste envie de s’éloigner un peu du groupe. Cette ambiance pesante, toute cette hypocrisie, le mettent sur les nerfs. Tout le monde sait tout, tout le monde se tait. Il allume une cigarette puis ouvre la canette. Une longue rasade hydrate sa gorge desséchée par la dure journée de travail. Il tourne la tête et croise le regard étrangement clair d’une jeune fille. Elle a la peau pâle, les cheveux légèrement ondulés et attachés sur la nuque.

            Il la dévisage, maintenant certain de l’avoir déjà vu quelque part. Ce visage doux, rendu atypique par le regard clair, lui rappelle quelqu’un. D’un coup, il se souvient. Le soir d’un concert, il avait sondé du regard le public mouvant et uniforme. Le premier rang avait été le plus facile à détailler. Et il avait croisé ces yeux clairs. La jeune fille n’était pas hystérique et hurlante comme les autres, bien au contraire. Elle restait immobile, toute son attention portée sur les musiciens sur scène. Même quand le regard de Die avait croisé le sien elle n’avait pas bronché, le soutenant fièrement.

Tout comme à cet instant.

            Elle s’approche de lui et prend place de l’autre côté de la table.

-Tu m’as suivi ? demande Die.

-Non, sûrement pas. Je ne suis pas du genre « fan-névrosée ».

            Il esquisse un sourire :

-J’avais cru comprendre. Ta manière de nous observer sur scène n’était pas des plus encourageante…

-Comment ça ?

-Disons que tu pourrais égaler Kaoru au regard le plus destructeur possible…

            Elle sourit franchement :

-Je prends ça pour un compliment.

-Tu t’appelles comment ?

-Midori. Quant à toi, pas la peine de te présenter, grimace t-elle.

            Après l’avoir observée un court instant :

-Tu portes des lentilles ?

-Tu poses souvent des questions aussi inattendues ?

            Il hausse une épaule. Elle secoue la tête :

-Non, je n’en porte pas. Ma mère est européenne.

            Leurs regards se croisent, s’accrochent. Elle est plus jeune que lui. Elle doit avoir vingt ans, ou un peu moins. Elle lui plaît, elle le sait. Elle soutient son regard qui laisse transparaître son désir.

            Depuis quand une fille ne t’a pas plu ? Des mois. Les dernières, tu les as choisies au hasard, pour ne pas passer une nuit seul. Elle me plaît et c’est réciproque. En plus, je ne la reverrai sûrement jamais.

 

            Face à son bol de poisson et de riz, Kyo est muré dans un silence glacial comme il sait si bien le faire, histoire que personne n’ose lui adresser la parole. Technique ayant le résultat escompté : personne ne s’approche trop de lui par peur de mourir poignardé par les baguettes de bois qu’il tient fermement.

-Peux-tu nous donner la raison de cette humeur massacrante ? demande machinalement Toshiya.

            Le regard du chanteur l’incite à ne pas continuer mais Toshiya ne le voit pas et poursuit :

-Non mais c’est vrai, à croire que t’es le seul à manquer de sommeil.

            Toshiya, ferme-la ou tu vas t’en ramasser une… Die jette un coup d’œil inquiet aux autres qui tentent d’ignorer le ton qui va crescendo. Shinya boit lentement son thé, Kaoru ne dit pas un mot. Ce silence l’exaspère mais il ne dit rien, à quoi bon ?

-Toi, je t’ai pas causé, grogne Kyo.

-Tes sautes d’humeur me prennent la tête, Kyo. Vraiment.

            Die soupire :

-Oh ça va les gars, on se calme.

-On t’a pas sonné, l’invective violemment Kyo.

            Le guitariste aux cheveux rouges serre les dents, prend sur lui pour ne pas lui en coller une. Kaoru lève enfin la tête :

-C’est bon, maintenant, arrêtez.

            Le chanteur tourne ses yeux rendus menaçants par la colère vers lui, se composant une mine des plus agressive et dangereuse :

-C’est vrai que môssieur a dû passer une bonne nuit, lui.

-Qu’est-ce que tu sous-entend ? demande Kaoru, intrigué, en plissant les yeux.

-Rien, fais juste moins de bruit quand tu fais le mur, siffle Kyo. Elle assurait celle de cette nuit ?

            Kaoru relève le menton, soutenant son regard :

-Elle était très bien, très… originale.

            Kyo détourne les yeux et quitte la table. Sous le regard des autres, il sort. Shinya les dévisage un à un :

-Non mais vous pouvez m’expliquer ? J’ai pas suivi.

            Kaoru replonge son nez dans sa tasse de thé, les mâchoires crispées. Mais quel con… Il m’emmerde avec ses réactions de gamin ! Foutu Kyo !

-Kaoru, en tant que leader et ami tu devrais aller le chercher, conseille Toshiya.

-Toi tu ferais mieux de te faire oublier, raille Kaoru. Qu’est-ce qui t’as pris ? Tu sais très bien que quand il tire une gueule pareille faut pas le chercher !

            Le bassiste se rejette contre le dossier :

-Ça va être ma faute ! Tu manques pas d’air !

            Kaoru se renfrogne, finit son bol et se lève à son tour. Die se frotte le visage, repousse sa chaise.

-Tu pars toi aussi ? Ne me laisse pas seul avec lui…

-Ben oui, je vais retrouver quelqu’un.

 

            Kaoru allume une cigarette et jette un coup d’œil circulaire. Le chanteur n’est pas là. Le vent balaie la terrasse de l’hôtel, soulève les feuilles mortes. C’est d’un lugubre… Mais où il est passé encore ? Je commence à en avoir par-dessus la tête de lui courir après dès qu’il pique une crise. Un gosse, c’est ça, rien qu’un gosse. Il soupire et tire une bouffée. L’air froid du Nord du Honshu enveloppe ses membres et mord ses joues. La température a baissé de plusieurs degrés durant la nuit, c’est l’hiver.

            Il s’accroupit contre le mur, le regard perdu dans le vague. Il voit Die qui s’éloigne vers le parking avec une jeune fille. Il ne relève même pas, c’est dans la logique de Die : tournée signifie conquêtes féminines à volonté. C’est alors qu’il voit la fine silhouette de Kyo, à quelques mètres, dans un coin. Il se lève et le rejoint :

-Tu comptais rester caché combien de temps ?

-Le temps qui fallait.

            Exaspéré, le guitariste souffle :

-Qu’est-ce qu’il y a, encore ? Je t’ai interrompu dans ton sommeil cette nuit ou quoi ?

-C’est pas ça, tu comprends rien, crache Kyo.

            Surpris par le ton haineux, Kaoru écarquille les yeux :

-Calme-toi, Kyo.

-Ben quoi ? J’ai plus le droit de m’exprimer ?

-Si c’est pour être aussi désagréable, non, réplique sèchement Kaoru.

-Toi t’es l’incarnation de la perfection, hein ? T’as rien à te reprocher, t’es merveilleux, tout ce que tu touches se change en or, c’est ça ? siffle le chanteur.

            Kaoru serre les poings.

-Y’en a que pour ta gueule, Kaoru.

-La ferme.

            Il tourne les talons et se rue dans l’hôtel. Kyo baisse la tête, une violente pointe au cœur. Apprend à te taire, Kyo. Ou alors tourne sept fois la langue dans ta bouche avant de parler… Il avale difficilement sa salive et se laisse tomber par terre, insensible au froid du sol.

 

            Il lui prend la main, l’entraîne dans la chambre. Il ferme la porte derrière lui, autoritaire. Il se laisse faire, il connaît les habitudes de son amour. Il reste immobile quand les mains expertes déboutonnent sa chemise avec une lenteur étudiée. Il ne veut pas fermer les yeux, il veut essayer de voir le désir à travers Son regard. Seulement Il refuse de le regarder en face, Il se contente de le dévêtir avec une dextérité qu’il aurait trouvé inquiétante s’il ne l’avait expérimentée avant.

-Tu ne dis rien ? demande son amour.

            Il tourne la tête. Avec un étrange sourire, il le fait s’étendre sur le lit, pesant de tout son corps sur lui. Les doigts caressent rudement sa peau, brûlants et envoûtants. Il se mord les lèvres pour ne pas gémir. Il veut lui résister, lui prouver qu’il ne lui appartient pas, qu’il sait se passer de lui.

-Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu as décidé de te rebeller ? se moque l’autre.

            Il pose ses lèvres sur le cou, la langue effleure la peau. Puis les lèvres descendent, dangereuses et aguicheuses. Elles s’arrêtent sur un bouton de chair, s’y attardent un moment puis poursuivent leur descente.

-Non… émet-il faiblement.

            Il relève les yeux vers lui, un fin sourire dessiné sur sa bouche et saisit le membre entre ses lèvres. Oh bordel… Pourquoi il me fait ça ? Il a fermé les yeux, attentif à la cruelle caresse. Il veut sentir son âme quitter son corps, son corps qui est soumis, qui est sale.

-Tu pleures ?

-Non…

            Les lèvres reviennent vers son cou, ne baisent pas la bouche qui en meure d’envie. Son torse se colle au Sien. Il le sent pénétrer son corps et il laisse échapper un gémissement. L’autre attend qu’il se détende et accomplit lentement les va-et-vient qui aboutiront à une jouissance honteuse.

            Je t’aime Toshiya… Pourquoi me fais-tu tant de mal ?

 

 

 

 

mardi 29 juin 2004 (23h35)

 

            Avant de partir s’exiler à Tombouctou l’auteur tient à présenter des excuses les plus sincères à sa comparse non-yaoiste. Hitomi et Larva ont un effet destructeur sur moi, je n’ai pu me battre T________T… Excuses aussi aux yaoistes confirmées…

            *file à l’aéroport le plus proche*

            P.S : j’ai galéré à l’écrire, juste pour l’info.

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