Auteur :
Isil (Isilhelluin@aol.com)
Titre : Kokoro no Hi
Base : Dir en Grey
Idée : Isil sur des conseils (ou ordres ça dépend le point de vue ^_^) de Cha et Annick
Genre : Torturation générale
Couples : KyoxTotchi (pour l’instant et pour Annick ^_^)
Warnings : Lemon (plus ou moins…)
Pour : Annick pour me faire pardonner d’avoir refait le portrait de Totchi dans Pyjama Party. Gomen é_è

10/11/03

 

Kokoro no Hi

 

Chapitre 1

 

Le soleil brillait faiblement, comme si lui aussi avait du mal à se réveiller en cette fraîche matinée de novembre. Les rues étaient encore vides, et c’était une bonne chose, car le conducteur de la voiture qui passait en trombe n’y voyait pas très clair.

Il essuya d’une main tremblante les larmes qui coulaient sur ses joues afin d’y voir un peu mieux. Il s’arrêta à un feu rouge et en profita pour essayer de se calmer un peu. Il prit une profonde inspiration et appuya sa tête sur le volant.
Il ne savait pas où aller. Il ne voulait pas rentrer chez lui, il ne pouvait pas rester seul. Il savait que s’il se laissait aller, il risquait de faire une bêtise.

Il détestait cette ville. La capitale du pays, la ville la plus peuplée, celle où tous venaient dans l’espoir de concrétiser leur rêve… Une ville d’étrangers pour lui. Il y vivait depuis quelques années maintenant, mais il ne l’avait jamais considérée comme chez lui. Il y faisait trop froid, même en plein été. Car le froid ne venait pas de dehors mais de l’attitude des gens. Il renifla. Shinya devait s’y sentir chez lui…

Il releva la tête et regarda autour de lui. Il n’était pas loin du studio. Kaoru y serait peut-être, même s’ils n’étaient pas censés répéter aujourd’hui. Il hésita. A quoi lui servirait-il de parler au guitariste ? Il savait déjà ce qu’il lui dirait. De se reprendre, de prendre sur lui pour ne pas foutre en l’air le boulot du groupe, de mettre ses problèmes personnels de côté et de se concentrer sur la musique.
Ce discours, il l’avait déjà entendu cent fois. C’était du réchauffé, et pourtant, à chaque fois que le leader lui ressortait, il avait un pincement au cœur. Parfois, il le détestait. Kaoru agissait comme si la musique était la seule chose qui comptait, comme si les autres membres du groupe n’étaient que des instruments dont il pouvait user et abuser à sa guise. Et quand il essayait de faire entendre raison au guitariste, il se faisait jeter et personne ne disait mot. Parfois, il les détestait tous… Si égoïstes, toujours penchés sur leur nombril, si superficiels… Kaoru et ses manga, Die et sa dernière voiture, Shinya et sa dernière conquête et Kyo…

Toshiya soupira, donnant un nouveau coup de tête sur le volant, ses larmes coulant toujours, silencieuses mais douloureuses. Le feu était oublié depuis longtemps. Heureusement qu’il était encore tôt sinon il aurait créé un embouteillage monstre…

Il fouilla dans sa poche et en sortit son paquet de cigarettes, mais il ne trouva pas son briquet. Levant les yeux au ciel, il fit toutes ses poches sans plus de succès. Il cala la cigarette entre ses lèvres et se tortilla un peu pour atteindre son sac à l’arrière. Il le vida entièrement sur le siège à côté de lui, trop impatient d’avoir sa dose de nicotine pour fouiller dans tous les recoins de son sac.
Il prit d’abord un mouchoir pour essayer de sécher ses joues, en vain ; les larmes étaient toujours là, non plus étouffantes comme avant mais caressantes, une sensation douce-amère pour lui rappeler ce qu’il venait de se passer…

Il ne trouvait pas son briquet parmi les papiers, le maquillage et les autres babioles inutiles qui encombraient le siège. Il allait abandonner et conduire jusqu’au plus proche combini pour en acheter un quand son regard se posa sur un petit rectangle argenté entre deux partitions raturées.
Il le prit et l’examina. Ce n’était pas le sien. Il le retourna et sourit à travers ses larmes. Sur le côté du briquet était gravé un kanji malhabile. Kyo. « Pour que personne ne me le pique » avait expliqué le chanteur. Raté…

Il sourit de nouveau, plus franchement cette fois. Il pouvait aller le voir. Là, il était le bienvenu, il le savait. Le blond l’écouterait en silence, puis le consolerait avec ces mots si frappants dont il avait le secret. Jusqu’à la prochaine fois… Et puis, qui sait ? Peut-être même qu’il lui inspirerait une nouvelle chanson… Il adorait ça, voir Kyo hurler sa souffrance sur scène, sa souffrance à lui, Toshiya, exprimée si violemment et pourtant si parfaitement sous la plume du chanteur.

Il essuya ses larmes d’un geste résolu et fit demi-tour, se dirigeant vers l’appartement qu’il avait partagé avec le blond lors de son arrivée à Tokyo…

 

Il aurait pu utiliser les clés… Kyo les lui avait laissées. « On sait jamais, je pourrais t’appeler au secours pour que tu viennes me consoler si je me sens seul, un soir… » avait plaisanté le blond.
Est-ce qu’il savait déjà à l’époque, se demanda Toshiya en appuyant sur la sonnette, qu’à chaque fois qu’il utiliserait ces clés par la suite, ce serait pour venir chercher du réconfort, et non pour en donner ?

La porte s’ouvrit, coupant le brun dans ses réflexions. Kyo se tenait à la porte, visiblement pour ne pas s’écrouler et finir sa nuit sur le tapis dans l’entrée. Il était pieds nus, simplement vêtu d’un bas de pyjama beaucoup trop grand qui ne tenait que par l’opération du Saint Esprit sur les hanches fines et les cheveux en bataille, le tout contribuant à lui donner un air absolument délicieux… Le petit chanteur se frotta les yeux pour y voir un peu plus clair, en marmonnant. Toshiya se sentit soudain mal à l’aise. Il était encore très tôt. Il n’aurait pas dû venir. Il s’apprêtait à s’excuser et à repartir quand le blond tendit la main, l’attrapa par le bras et le traîna à l’intérieur. Il se laissa conduire en silence, habitué aux réactions bizarres de son ami.
Ils se retrouvèrent dans le salon devant le canapé, où le blond s’écroula, entraînant l’autre avec lui. Sitôt qu’ils furent installés, Kyo cala sa tête sur l’épaule du bassiste et bailla à s’en décrocher la mâchoire. Puis il passa ses bras autour de la taille de son ami, s’en servant comme d’un nounours taille géante. Toshiya se laissa faire, appréciant la tendresse qui lui était offerte. C’était dans des moments comme ça qu’il aimait le plus Kyo. Quand il donnait cette chaleur que peu de gens croyaient possible chez le warumono.

Il se détendit, profitant du calme, tant et si bien qu’il finit par se remettre à pleurer. Cette douceur qui l’entourait, pourquoi était-ce son meilleur ami qui devait lui donner ? Pourquoi il ne pouvait pas trouver ça dans les bras d’un amant ?

-Totchi…

Il essaya de se reprendre, respirant profondément pour calmer ses sanglots. Il sentit les bras de Kyo se resserrer contre lui et ça l’aida. Un peu.

-Je suis désolé d’arriver comme ça à l’improviste… Je…
-Tu ?

Il ne pouvait pas lui dire. Le blond allait le trouver stupide et pathétique. Le beau Toshiya largué une fois de plus comme un malpropre… Il ne voulait pas voir dans les yeux de son ami ce qu’il avait vu dans les yeux de l’autre. Il ne le supporterait pas…

-Je suis venu…euh…te rapporter ton briquet !

Il sortit le briquet de sa poche et le lui tendit, se sentant absolument minable… Il avait réveillé Kyo pour lui rendre son feu… Il l’entendit soupirer et sentit l’étreinte qu’il n’avait pas relâchée se faire plus forte encore, une main quittant momentanément sa taille pour se saisir du briquet.

Le chanteur se rapprocha encore plus près de lui et lui murmura dans l’oreille :

-Et si tu me disais ce que tu es vraiment venu faire ici, ne, Totchi ?
-Je ne peux pas…

Il se recroquevilla sur le canapé pour essayer de cacher ses larmes. Il n’aurait pas dû venir… Il s’était trompé. Kyo ne pouvait pas le consoler, pas encore une fois… Il devait en avoir assez de jouer les nounous à chaque fois qu’il se faisait jeter.

-Je m’en fiche que tu ne puisses pas ! Tu vas cracher le morceau quand même !

Toshiya releva la tête, surpris par le ton dur du chanteur. Il fronçait les sourcils, une expression furieuse sur le visage. Mais quand il vit le regard hagard du bassiste, son expression s’adoucit.

-Totchi, parle moi… Qu’est ce que Sano t’a encore fait ?

Ses sanglots redoublèrent à ce nom, tout son corps tremblant sous leur violence. Il sentit Kyo le prendre carrément dans ses bras et lui caresser le dos. Quand il se calma enfin, il releva la tête et vit à son regard qu’il allait devoir tout raconter. Il avala difficilement sa salive et se lança, encouragé par le regard concerné de son ami.

-Il m’a dit qu’il en avait assez de moi… Que de toutes façons, je ne l’aimais pas… Que si je restais avec lui, c’était juste parce que comme ça, je n’avais pas à chercher quelqu’un d’autre à baiser… Que je n’avais pas de cœur, que je profitais des gens, que…
-Ca suffit.

Il avait parlé d’un ton sec. Toshiya le sentait trembler, et il se doutait que c’était d’une rage contenue. Son regard était toujours plongé dans le sien, et il brillait d’une lueur franche.

-Il a tort, d’accord. S’il pense vraiment ce qu’il a dit, c’est un abruti fini. Et s’il a menti juste pour se débarrasser de toi, et ben…c’est un abruti fini aussi.
-Kyo…
-Tu n’es pas comme ça. Je le sais, moi !

Le bassiste se rompit son étreinte, se leva et se mit à faire les cent pas.

-Mais pourtant…
-Totchi, arrête, ce n’est qu’un ramassis de conneries.
-Ha oui ? Et toi, alors, comment j’agis avec toi ?

Kyo soupira et se passa une main lasse dans les cheveux, les décoiffant encore plus.

-Tu ne profites pas de moi. Je t’aide parce que tu es mon ami et que tu as besoin de moi. Ce n’est pas du tout comme si tu me forçais…

Comme il aimait entendre ces mots… Le chanteur était sincère, il le savait et ça lui faisait du bien. Il y avait au moins une personne qui s’inquiétait pour lui. Une personne qui tenait à lui. Et pourtant… Il était égoïste, parce qu’il prenait cette affection et cette chaleur sans rien donner en retour. Il n’allait pas vers le blond pour le consoler quand il venait de se faire jeter par Kaoru ou taquiner par Die. Il prenait sans compter…

-Totchi… Arrête de penser ça…
-Pourquoi tu fais ça, Kyo ?
-…Parce que ça me permet de me dire que je fais quelque chose de bien et que je suis utile.

Etrangement, ces mots ne le blessèrent pas. Il comprenait cette impression d’inutilité, cette sensation qu’il ne pouvait que détruire tout ce qu’il touchait. Il comprenait. Il LE comprenait…

-Kyo…
-Totchi ?

Le bassiste regarda son ami d’un air suppliant. S’il le comprenait vraiment, il saurait quoi faire. Il saurait comment combler ce vide qui menaçait de s’installer en lui, au moins pour une nuit, au moins pour un moment. Se sentir entier, se sentir vivre dans les yeux d’un autre… C’était tout ce qu’il voulait…

Kyo se leva lentement et le prit par le poignet, l’entraînant vers la chambre. Une fois arrivés, le petit blond le débarrassa de sa veste, qu’il jeta sur un fauteuil, puis il le fit s’étendre sur le futon. Il s’installa ensuite à côté de lui et l’interrogea une dernière fois du regard. La réponse que le chanteur vit dans ses yeux sembla le satisfaire, car il posa une main sur la nuque du bassiste et posa doucement ses lèvres sur les siennes, en un baiser léger, un baiser papillon si doux et si sincère dans sa volonté de tendresse que Toshiya sentit les larmes lui monter aux yeux.

Il les repoussa et se colla contre le corps de son ami, demandant plus. En réponse, le baiser s’approfondit, leurs langues se rejoignant pour entamer une danse nonchalante. Il voulait profiter de chaque instant de cette étreinte, savourer les mains tendres sur son corps, se régaler de cette tendresse qu’il savait sincère…

Il ne sentit presque pas le chanteur le déshabiller, trop enivré par la chaleur qui émanait du corps collé au sien.
Il ferma les yeux, cherchant à se perdre dans la sensation des doigts habiles sur son torse, caressant ses tétons, lui arrachant des gémissements de plaisir. Une bouche taquine attaqua la sienne, mordillant sa lèvre inférieure et déclenchant chez lui de délicieux frissons et une envie toujours plus forte…
Les mains qui couraient sur son torse s’aventurèrent plus bas, glissant sur ses hanches, s’attardant sur ses fesses en une caresse coquine qui lui arracha un sourire. Sourire qui disparut, remplacé par un hoquet de surprise quand il sentit une jambe s’insinuer entre ses cuisses et appuyer délicieusement sur son excitation.
Ses mains imitèrent le chemin que celles du chanteur avaient emprunté quelques secondes plus tôt, en profitant pour ôter le fin pantalon qui le gênait. Il voulait le sentir contre lui, sans remparts. Il redressa un peu la tête, les yeux toujours fermés et embrassa la peau qui s’offrait à lui, se régalant de cette saveur si sucrée et pourtant si masculine que sa langue rencontra.
Il retomba sur les oreillers avec un murmure étouffé quand il sentit une main glisser sur ses cuisses et atteindre son érection déjà douloureuse. La main commença un mouvement de va et vient désespérément lent, lui arrachant des gémissement mêlés de menaces de mort.
Il entendit un petit rire et une langue malicieuse joua quelques instants avec le lobe de son oreille, puis entama une lente descente sur son cou, puis son torse, titillant les tétons et le nombril, et puis plus bas, toujours plus bas, mais pas encore assez…
Il agrippa les cheveux qui lui chatouillaient le ventre et essaya de diriger cette bouche si talentueuse vers la partie de son anatomie qui en avait le plus besoin. Il entendit à nouveau ce rire espiègle et il se mordit la lèvre quand il sentit le souffle brûlant sur son sexe.
Il cria de plaisir quand la langue chaude se mit à parcourir son érection, suçotant et mordillant, le rendant à moitié fou. Il voulait plus…Toujours plus…
Il commença à bouger ses hanches, dans l’espoir d’accélérer le rythme bien trop lent, mais à cet instant, la bouche le quitta, déclenchant un gémissement frustré.
Une pluie de petits baisers fut déposée sur son ventre et son torse avant que les lèvres qui le torturaient ne s’emparent de sa bouche en un baiser maintenant urgent et passionné.
Il sentit ces deux mains magiques s’emparer de ses cuisses, les écartant doucement et il obéit avec empressement.
Il tendit les mains et saisit les épaules de son amant, enfouissant son visage dans le cou du chanteur quand il le sentit le pénétrer.
Il entendit un râle et il se délecta de ce son qu’il avait provoqué. Il voulait en entendre d’autres, savoir que c’était lui qui les provoquait. Il entoura de ses jambes la taille du blond, le poussant à le prendre plus profondément.
Kyo se mit à bouger, d’abord doucement, pour savourer ce corps si chaud, puis de plus en plus vite. Toshiya l’encouragea par des gémissements de plaisirs toujours plus forts, plantant ses ongles dans la chair tendre du dos de son amant comme pour s’ancrer un peu plus dans la réalité, pour ne pas succomber aussi vite à ce plaisir aveuglant.
Il sentait son corps s’enflammer sous les caresses toujours plus pressantes du blond, sa respiration se fit saccadée. Il se mordit les lèvres, cherchant à retarder le moment où il allait se perdre, où il allait perdre cette flamme en lui, où tout aller se consumer définitivement. Il ne voulait pas. Il voulait rester là, dans cette chaleur éblouissante, avec ces bras forts autour de lui et ces râles sourds dans son oreille, oublier à jamais le monde dehors environnant et savourer cette passion soudaine mais si délicieuse.
Mais ses prières ne furent pas entendues et c’est avec un gémissement plaintif qu’il se sentit partir, se délectant une dernière fois du grognement de son amant quand il se répandit en lui, avant de s’évader dans cette petite mort, échappatoire doux-amer qu’il rejoignit les larmes aux yeux.

Quand il revint à lui, il sentit une main qui lui caressait la joue, cherchant à essuyer les larmes qu’il venait de verser. Il savait pourquoi elles avaient coulé. Il aurait voulu vivre cette passion avec quelqu’un d’autre, quelqu’un avec qui il aurait pu partager beaucoup plus par la suite. Quelqu’un qu’il voulait, mais qui ne le voulait pas.
Il ouvrit les yeux et après s’être habitué à la pénombre, il tendit la main et effaça, à son tour, les larmes qui coulaient sur les joues du petit chanteur. Il savait qu’elles seraient là. Mais ça ne rendait pas moins difficile le devoir de les essuyer. Il se pencha vers le blond et lui embrassa le front. Puis il se blottit contre lui, dans l’espoir de rester un peu plus longtemps dans ce cocon d’amour provisoire qui lui réchauffait le cœur… Il s’endormit comme ça, nu, ses bras autour de son meilleur ami, des traces de larmes sur les joues et le cœur en paix, au moins pour un moment.

Le lendemain, pendant la répétition, alors qu’il sortait pour fumer une cigarette, il sortit de la poche de son manteau un petit briquet d’argent, sur lequel était gravé maladroitement un kanji. Il sourit…

 

FIN…peut-être

 

Isil
Bon… Alors, ce truc devait faire plusieurs chapitres, mais moi j’aime assez la fin… ^_^
*se retourne et se retrouve face à Totchi prêt à lui filer un grand coup de basse sur la tête et Kyo prêt à lui faire avaler son micro*
Bon, bon, d’accord, j’ai compris… Il y aura une suite, promis…
Je suis opprimée… é_è
Désolée pour le lemon très mal écrit, mais je préfère vraiment les lire que les écrire… ç____ç Je suis maso, aussi… C’est ma toute première fic sur Dir en Grey et je trouve rien de mieux que de me farcir un lemon… é_è
Bon, voilà, j’attends des commentaires, mais surtout : PAS TAPER !! ^_^



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