Auteur : Devilou-chan

Base : Dir en Grey et autres

Disclaimer : C’est la dernière fois que je mets cette ligne, de toute façon c’est toujours la même chose T-T, ils ne sont pas à mouâ ToT

Pairing : YoshikixKyo pour l’instant, voyons si ça continue v_v

Genre : AU,Dark, violences

Déclaration de l’auteur : J’ai un peu bloqué sur celui-là donc je m’excuse si le niveau n‘est pas très haut v_v

 

 

 

A l’ombre de nous même …

 

 

 

 

Chapitre 3 : …La cruauté sépare l’espoir du désespéré.

 

 

 

            Pas un mot ne fut échangé pendant  le trajet. Kyo jetait de temps à autre un coup d’œil à Kaoru, espérant secrètement surprendre une étincelle dans ses yeux qui prouverait qu’il pouvait ressentir des émotions, mais se heurtait toujours à cette insupportable façade indifférente. Il se renfrogna et marcha plus vite dans le couloir.

            Une fois devant la porte désirée, un détail plus qu’ennuyeux le frappa. Il n’en connaissait pas le code d’ouverture. Il se tourna vers Kaoru, le visage mi-agacé mi-désolé et se figea. Kaoru souriait, amusé. Il vint à côté de lui, tapa le code sur le pavé numérique et la porte s’ouvrit. Devant le regard interrogateur du plus petit, il lui dit tout bas, comme pour lui confier un secret :

 

-Yoshiki m’a donné le code avant que je sorte du bureau.

           

Il souriait toujours quand il entra dans le vaste appartement et détailla les lieux d’un œil perçant. Kyo était toujours à la porte, à la fois fasciné et surpris. Il y avait cinq minutes, si on lui avait dit que l’homme au regard de glace savait sourire d’une si belle façon il aurait pris la température du plaisantin. Une voix méprisable le fit sortir de ses pensées.

 

-Alors Kyo-chan ? Tu visites les appartements du sixième ?

 

            Kyo  se retourna en un éclair et envoya à Kisaki son regard le plus meurtrier. Celui-ci se tenait à un peu plus de un mètre de lui et le toisait de son habituel regard arrogant, les bras croisés sur la poitrine. Il sourit méchamment en continuant son monologue.

 

-Tu ne veux rien me dire ? Et bien peut-être que Yoshiki sait, lui, pourquoi tu te balades dans cette tenue à un étage uniquement occupé par ses hommes. Qu’est ce que tu …

-Kyo-san me montrait où se trouvait mon appartement. De plus c’est un ordre de Yoshiki-san lui-même.

 

            Kisaki tourna la tête vers la porte ouverte et se glaça face au regard froid qui lui faisait face. Cela ne dura toutefois pas longtemps avant qu’il ne retrouve sa belle assurance.

 

-Je ne pense pas m’être présenté. Je suis Kisaki, le…bras droit de Yoshiki-san. Et vous êtes… ?

-Niikura Kaoru, le garde du corps de Yoshiki-san. Maintenant si vous voulez bien nous excuser, mais Kyo-san doit me faire visiter les lieux.

- Et bien je me ferai un plaisir de m’en charger. Toi Kyo, tu files dans ta chambre. Tu n’as rien à faire ici et encore mois avec un autre homme.

 

            Kyo serrait les poings, tête baissée et s’apprêtait à partir docilement quand un bras surgit devant lui. Il releva la tête et vit Kisaki faire un pas en arrière. Il tourna la tête vers Kaoru et un frisson désagréable lui parcourut la colonne vertébrale. Kamisama…Je…Il a un regard de… tueur…

 

-Yoshiki-san me l’a prêté pour la journée afin de veiller à mon confortable emménagement et il se trouve que j’ai quelques petits achats à faire. Cela vous dérangerait-il que je le garde avec moi un moment, Kisaki-san ?

 

            Kisaki déglutit péniblement, son teint ayant passé au gris au son de cette voix dénuée de tous sentiments humains.

 

-Fa-faîtes comme il vous plaira. N’oublie pas que nous déjeunons avec Yoshiki tout à l’heure Kyo.

-Nous nous reverrons donc tous au déjeuner. Au revoir Kisaki-san.

 

            Kaoru dardait sur lui son regard assassin et sa voix était ferme. L’homme hocha la tête et partit plutôt rapidement. Je sens que je ne vais pas du tout l’apprécier celui-là... Son regard se posa alors sur un Kyo médusé, fixant le couloir où Kisaki avait disparu. Lui par contre…Il se gifla mentalement pour ses pensées peu professionnelles et reçut l’équivalent mental d’une douche froide en se remémorant certaines paroles de Yoshiki : Il est formellement interdit de toucher, ne serait-ce que d’effleurer un seul cheveux de Kyo…

 

-Est-il toujours aussi arrogant ?

-Ha-hai…Mais je ne l’avais jamais vu partir aussi vite…

 

            Seul un reniflement méprisant lui parvint en réponse. Le bras devant lui s’abaissa et Kaoru s’avança de quelques pas avant de se mettre face à Kyo. Il le fixait du regard gravement. Au bout d’un moment il se décida à parler.

 

-Je sais que Yoshiki t’as demandé de me surveiller. Tout ce que je veux, c’est savoir pourquoi il te l’a demandé à toi alors qu’il a créé une règle uniquement dans le but d’empêcher quiconque de t’approcher. Il m’avait semblé plutôt furieusement amoureux et…

-Il ne m’aime pas.

 

            Kaoru cligna comiquement des yeux, sincèrement surpris. En règle générale, c’était lui qui parlait d’une voix plus froide que la mort elle-même. L’expression implacable du jeune homme en face de lui en était presque effrayante de froideur et le contraste avec le visage d’une douceur presque enfantine qu’il avait vu entrer dans le bureau de Yoshiki était sidérant.

 

-Il ne m’aime pas. Il aime mon corps, il aime me posséder, mais il ne m’aime pas.

 

Sa voix avait légèrement tremblé pendant qu’il parlait. Ses yeux brillaient d’un curieux mélange de rage, désespoir, honte et larmes retenues. Kaoru fit un pas en avant en sortant de sa poche un mouchoir et allait le presser doucement sur ses yeux mais Kyo recula brusquement, puis le contourna et partait en direction de l’ascenseur quand il se tourna vers Kaoru et lui dit froidement :

 

-Ne me touche pas. Jamais.

 

            Kaoru le regardait, goguenard et lui répondit ironiquement.

 

-Pourquoi ? Tu me tuerais ?

-Pas moi.

 

            Kyo revint vers lui et planta son regard dans le sien. Cette fois-ci sa voix ne flancha pas quand il parla.

 

-Yoshiki ne m’aime pas mais il est très possessif. Comme tu l’as si bien dit, il a créé une règle rien que pour moi. Alors ne me touche pas, ne m’approche pas et parle-moi le moins possible.

 

            Kaoru avait retrouvé son expression glaciale et attendit qu’il ait fini et se détourne pour lui demander :

 

-Pourquoi ?

-Plus d’un sont morts pour n’avoir pas respecté la deuxième règle. Et aussi précieux que tu lui sois, Yoshiki n’hésiterait pas une seule seconde avant de te tuer de ses propres mains.

 

            Kyo baissa la tête et souffla doucement :

 

-Il y a déjà eu trop de morts par ma faute…

 

Puis il repartit vers l’ascenseur, y entra et appuya sur un bouton. Kaoru n’avait pas pu voir lequel mais il s’en moquait. Tout ce qu’il avait en tête était cette phrase prononcée à voix basse, si basse qu’il avait eu du mal à l’entendre. Il y a déjà eu trop de morts par ma faute…Et son visage quand il s’était retourné vers lui… Résigné…Si beau…Il s’assénât une nouvelle gifle mentale et rentra dans son nouvel appartement. Il entreprit de vider son esprit de cette discussion en mettant quelques CD se trouvant à côté de la chaîne hi-fi du salon. Bientôt une musique douce emplie la pièce et il s’assit sur le sofa en cuir noir qui trônait aux alentours.

Malgré tous ses efforts, une image lui revenait constamment à l’esprit, entêtante. Kaoru était hanté par les larmes qui coulaient sur les joues pâles tandis que les portes de l’ascenseur se refermaient sur la mince silhouette de Kyo.

 

 

**************

 

 

Mais pourquoi je n’arrête pas de pleurer ?! Aller ! Ca suffit maintenant ! Arrête ! Kyo  s’essuya rageusement les yeux avec sa manche et regarda son reflet dans le miroir de l’ascenseur. Il avait beau essayé, les larmes coulaient, quoi qu’il fasse.

Les portes s’ouvrirent et Kyo se précipita vers sa chambre, la porte se fermant automatiquement à clé. Vive la technologie…Il s’adossa à la porte et se laissa tomber au sol lentement avant de se recroqueviller, les genoux ramenés contre sa poitrine. Oui, il y a eut trop de morts à cause de moi…Non ! C’est Yoshiki qui les a tué ! C’est de sa faute à lui…Non, c’est aussi de ma faute, je ne fais rien pour éviter que tout ça se reproduise…Pourtant je l’ai évité Lui…

Il soupira et leva la tête, promenant son regard à travers la chambre que Yoshiki avait fait spécialement aménagé pour lui. Spacieuse grâce aux meubles peu nombreux, elle était recouverte d’une moquette noire et des tentures de velours bordeaux recouvraient la quasi-totalité des murs immaculés. Un immense lit à baldaquin aux draps de soie blanche, une coiffeuse juste en face et contre le mur de la salle de bain, une énorme armoire à glace, le tout taillé dans le bois le plus sombre. Le meilleur pour les plaisirs du ‘ maître’ quand il se déplace, ne ?

Il se leva et s’allongea sur le lit, fermant les yeux. Il fallait qu’il se calme. Il pouvait sentir son cœur battre trop vite dans sa poitrine et ce n’était pas le meilleur moment pour faire de la tachycardie. Il tenta de se calmer en exposant à son esprit des images heureuses de sa vie. Autrement dit, quasiment rien à part ses souvenirs de gosse. Aller reprend-toi ! Tu dois monter déjeuner après. Tu dois déjeuner avec Yoshiki, Kisaki et …Kaoru…

Sans qu’il comprenne pourquoi, ses battements trop rapides se ralentirent et sa respiration reprit son cours normal à la seule évocation de l’homme. Kaoru l’avait défendu devant Kisaki aujourd’hui. Il ne se rendit même pas compte que son visage s’était adouci tandis qu’il revoyait dans ses pensées cet homme à l’allure froide mais au sourire si doux, sa peau pâle mise en valeur par ses habits noirs, lui attribuant une élégance incontestable…

            Il s’endormit paisiblement au milieu de ses songes, un léger sourire aux lèvres et une image en tête.

            …Kaoru…

 

 

**************

 

 

Le claquement de sa porte le réveilla en sursaut. Il se redressa sur son lit, le regard encore atteint par les brumes du sommeil, hagard. Il sentit qu’on le secouait, qu’on criait, mais il n’arrivait pas à focaliser son regard sur la personne qui le tenait par les épaules. Puis il bascula sous l’effet de la gifle qui lui fut assénée. Il porta sa main à sa joue et parvint enfin à fixer son regard sur la personne en face de lui. Yoshiki. Yoshiki qui écumait de rage, les yeux injectés de sang.

 

-Je peux savoir de quel droit tu te permets de me poser un lapin ?! Hein ?! Tu veux peut-être que je te remette à ta place, c’est ça ?!

 

            Il le gifla encore, le clouant au lit sous l’effet des coups, lui ouvrant la lèvre. Puis Yoshiki sembla se calmer et le regarda attentivement. Kyo avait les yeux fermés et tremblait violemment. Il se pencha vers lui et lui lécha la lèvre blessée du bout de la langue.

 

-Que cela ne se reproduise plus, Kyo-chan. Compris ?

-Hai…Yoshiki-san…

-Bien. Kaoru, le coffret je te prie.

 

            Kyo ouvrit brusquement les yeux. Kaoru était appuyé contre la porte et les regardait, un petit coffret laqué dans les mains. Il l’apporta docilement jusqu’au lit, l’ouvrit et le tendit à Yoshiki.

 

-Je voulais te donner ça au déjeuner, mais étant donné que tu avais plus important à faire que me rejoindre, je n’ai pas pu.

 

            Il avait sorti du coffret un fin collier en argent orné d’arabesques et fermé par un minuscule cadenas et l’avait passé autour du cou de Kyo pendant qu’il parlait. Celui-ci referma les yeux, comprenant la signification du ‘cadeau’. Autant me tatouer Propriété de Yoshiki sur le front…Il prit une profonde inspiration et parla d’une voix rauque de sanglots retenus :

 

-Gomen, Yoshiki-san… Gomen nasai…Je ne voulais pas m’endormir je vous le jure, je ne le voulais pas…

-Je te pardonne pour cette fois. Je vais te laisser dormir puisque tu es si fatigué.

 

            Kyo posa sur lui un regard incrédule et acquiesça. Pourtant quelque chose n’allait pas. Yoshiki ne pardonnait *jamais* aussi facilement. Il fut saisi par un horrible pressentiment et le regarda se lever et faire signe à Kaoru, qui hocha docilement la tête. Il croisa son regard glacé et la peur qui lui vrillait l’estomac se mua en panique. Il s’assit sur le bord de son lit et regarda Kaoru sortir à la suite de Yoshiki. Kaoru ne l’avait pas quitté des yeux et quand leurs regards se rencontrèrent à nouveau, il les baissa et ferma la porte. Quelques sons électroniques se firent alors entendre de l’autre côté et Kyo mis un moment avant d’en comprendre la source. Le code…Il change le code de ma chambre !...Il est en train de m’enfermer ! Non !! Il se précipita sur la poignée et tenta d’ouvrir, en vain, l’ouverture interne ayant été bloquée.

 

-Je reviendrais t’ouvrir une fois que tu seras assez reposé, mon cœur. Fais de beaux rêves…

 

Yoshiki éclata d’un rire sadique et repartit en se tenant le ventre. Kyo entendit les bruits de  pas décroître dans le couloir et se mit à crier :

 

-Je vous en prie ! Yoshiki-san ! Yoshiki-san ouvrez-moi par pitié ! S’il vous plaît ! S’il vous plaît ! Yoshiki-san !...Yo-Yoshiki-san… Par pitié ouvrez…S’il vous plaît…S’il…vous…plaît…

 

            Kyo sanglotait violemment, la poitrine oppressée, tentant toujours d’ouvrir la porte, mais sachant bien que c’était impossible. Ses cris avaient mué en gémissements plaintifs. Il tomba à genoux, ses mains toujours sur la poignée, la tête appuyée contre la porte. Il entendit le bruit des portes de l’ascenseur qui se fermaient et tapa doucement sa tête contre le panneau en bois, et souffla doucement :

 

-S’il te plaît…Kaoru…

 

            Il s’évanouit.

 

 

 

A suivre….

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